Frédéric Mélotte est architecte d’intérieur professionnel. Il travaille sur beaucoup de projets et la photographie est un outil sur lequel il s’appuie beaucoup pour développer ses concepts. Cela fait 8 ans maintenant qu’il « patauge dans le monde de la photographie ». Pour lui, la photo était à la base un outil d’expression artistique car il a toujours été encouragé par ses parents dans cette voie. Il affirme qu’il a développé « un amour des gens et aussi des animaux ». Ainsi, la moitié de sa photographie se compose de portraits plus spécialement en Noir et Blanc quand il les produit en studio et souvent en couleur quand c’est en extérieur. La photographie l’a aidé à développer une approche plus psychologique qu’il s’amuse aussi à appliquer avec des photos de paysages surréalistes.
« C’est une photo que j’ai prise en 2013. De retour à l’île Maurice après mes études, je me suis mis à photographier ces paysages mauriciens qui m’avaient tant manqué. Un après-midi vers 16 heures, je me suis arrêté au bord de mer au village de Morne. J’étais accompagné de quelques amis photographes. On était tous entourés des enfants du village intrigués par nos appareils photo.
La photo a été prise en mode télécommande avec une pose lente. En attendant la fin de la prise, je prends le temps de méditer, d’observer ce qui se passe autour de moi, ce qui est d’autant plus paradoxal car souvent on ignore pas mal de choses lorsqu’on photographie. Et là, je réalise la dimension de cette montagne du Morne, majestueuse, presque intimidante. On sent le poids de l’histoire. Le noir et blanc accentue ce côté mystérieux. La pose lente lui donne en même temps un effet de mouvement dans le temps mais aussi un côté intemporel. C’est ce que j’adore avec cette technique de photographie et, enfin, elle apporte un regard neuf et différent des choses que l’on voit autour de soi. »