Lorsque l'on arrive à Mayotte, c'est la première chose que l'on voit : les femmes habillées dans de magnifiques robes colorées. Cet habit traditionnel par excellence de toutes les mahoraises, porte le nom de salouva.
Mayotte affiche un mode de vie typique et teinté de traditions. Les mahorais y sont très attachés. Malgré la modernité qui s’incruste dans leur quotidien, il y a de ces richesses culturelles qu’ils savent jalousement préserver. Le port des habits traditionnels en est l’exemple.
Impossible de passer à côté de ces femmes mahoraises portant fièrement le salouva. Cette tenue est composée de trois pièces : le salouva en lui-même, une grande bande de tissus cousue et nouée au niveau de la poitrine, un t-shirt souvent près du corps appelé aussi « body », et un kishali, châle couvrant la chevelure ou posé sur l’épaule. Ce dernier n'a pas de connotation religieuse, mais a uniquement une valeur culturelle.
Il existe plusieurs types de salouva, porté selon les occasions : le salouva broderie, qui peut s’avérer très onéreux, est privilégié pour les cérémonies importantes. Tandis que le mégaline et le nambawane sont plus courants.
On raconte qu’en période de crise, faute de moyens pour s’acheter du tissu, les femmes utilisaient beaucoup la toile de jute ou la toile écrue pour s'habiller. Elles l’attachaient pour en faire un bustier. C’était bien souvent ce qui en résultait des sacs de riz recyclés. Ce n’est qu’au début du 19eme siècle que Mayotte a commencé à importer du tissu d’Orient et de Madagascar.
Depuis quelques années, Mayotte accueillait un évènement baptisé Le Salouva vous va si bien. Il mettait en avant la beauté mahoraise et la tradition de l’île au lagon à travers le concours du plus beau salouva entre autres.
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