Bonne Terre

Promenons-nous dans les jardins de Bonne Terre

C’est l’endroit où il faut se rendre si on veut aménager un jardin ou un potager chez soi, ou si on veut toute simplement s’acheter des fleurs. Bonne Terre est connue pour ses jardins fleuris, peut-être parce que cette région porte si bien son nom.

Bonne Terre

Dans le jardin de Gia

En longeant la route principale de Bonne Terre, on croise de nombreux jardins arborant des couleurs chatoyantes en ce début d’été. L’air est frais, certainement le résultat d’une pluie matinale. Impossible de ne pas s’arrêter un court instant pour trouver notre bonheur, et peut-être échanger avec ces personnes qui, de génération en génération, tiennent un jardin. Premier arrêt chez Gia qui est à la tête de Maison des fleurs. Contrairement à ses autres collègues jardiniers qui tiennent également un petit stand de fleurs à l’entrée de leur jardin, Gia a voulu une vraie boutique pouvant accueillir ses différents clients. Des places de parking sont aussi mises à la disposition de ces derniers. Gia nous confie qu’il est né dans cet environnement. Ses grands-parents étaient jardiniers, son père également. Le chemin était tout tracé. Il a toutefois apporté un grain de modernité. Sa boutique a été minutieusement décorée avec des matériaux recyclés, on retrouve également des palettes. Tout a été pensé pour que le client se sente dans un jardin. Malheureusement, pour faire face à la dure réalité du métier et répondre aux exigences des clients, Gia a dû se tourner vers l’importation des fleurs en provenance d’Afrique du Sud, de la Malaisie et du Kenya.

Bonne Terre

Imran nous fait visiter son jardin

Notre prochain arrêt : Ziaboom Fleuriste. Seuls quelques mètres séparent ces deux adresses.  Une belle rencontre se profile à l’horizon. En s’aventurant dans le jardin, on tombe nez à nez avec son propriétaire. Il arrache les mauvaises herbes. Il s’appelle Imran et a la soixantaine. Il est né à Bonne Terre et sa famille est dans le métier depuis 1965. Il nous avoue qu’à l’époque, le jardin faisait le double de sa superficie actuelle. « Mes grands-parents cultivaient principalement des légumes. Les fleurs étaient un luxe et ils n’avaient pas une très grande variété. Ils travaillaient en fonction des saisons. Les choux, les choux-fleurs, la laitue, le thym, le persil en hiver et les bringelles et piments en été. »

Bonne Terre

La boutique à l'entrée du jardin d'Imran

Imran prend la relève de son père en 1990. De là interviennent de nombreux changements. Il introduit des nouveautés dans le jardin : aneth, basilic, cerfeuil, fenouil, brocoli, entre autres. Il propose également de nombreuses variétés de laitues

Bonne Terre

Imran s'occupant de son jardin

Bonne Terre

... et de ses fleurs

Côté fleurs, Imran met en avant des zinnias, soucis, cosmos, des rosiers, des gerberas et sa dernière trouvaille, le California poppy qui a attiré notre regard dès notre entrée dans le jardin. Imran est de ceux qui aiment faire des expérimentations. Il est contre les pesticides et l’herbicide. Son temps, il le passe à surveiller ses fleurs et légumes. Il traite tous les pépins de manière naturelle. Il est à leur écoute et a de la patience. « Le métier de jardinier n’est malheureusement pas assez valorisé. C’est un métier dur, qui demande beaucoup de notre temps. On travaille sept jours sur sept et nous faisons aussi face aux aléas de la météo. »

Imran est aussi une encyclopédie. Il peut nous énumérer les bienfaits de chaque légume et épice. Il nous explique pourquoi l’ « angive » est amer, pourquoi tel ou tel légume est riche en fer et surtout quoi consommer quand on souffre d’une quelconque carence. Il avoue également qu’ils sont nombreux à vouloir avoir leur propre jardin chez eux. « S’occuper d’un jardin aide à oublier les soucis quotidiens », conclut notre interlocuteur.

Photo en tête d'article: une des fiertés d'Imran, les California Poppies

Laisser un commentaire