Alors qu’il était autrefois considéré comme un « fruit lacour », on trouve de moins en moins le cœur de bœuf dans les jardins de l’île Maurice. L’arbre, appelé cachiman, est originaire des Antilles et pousse dans des régions chaudes et humides. Ses racines, ses feuilles et son fruit sont très appréciés pour leurs propriétés thérapeutiques et médicinales.
De la même famille que le corossol, l’atte et l’atemoya, le cœur de bœuf est un fruit globuleux qui peut peser entre 250 g et 1kg et qui, comme son nom l’indique, ressemble à un cœur. La peau du fruit est fine avec des tons jaunes à brun, parfois rougeâtre lorsqu’il est à maturité, et semble marquée d’empreintes de doigts. La récolte se fait avant sa maturité et on le laisse mûrir à température ambiante jusqu’à ce qu’il soit plus mou. Pour le faire mûrir, il était de coutume à Maurice de l’enfouir dans du riz cru pendant quelques jours.
Le fruit est rempli d’une pulpe crémeuse blanche avec des graines noires. Si on peut le consommer tel quel, à température ambiante, certains le préfèrent glacé à la petite cuillère, en recrachant les graines. Si son goût est agréable et sucré, sa texture, compacte et granuleuse, ne plait pas à tous. Il faut toutefois faire attention à la sève qui est irritante.
Le fruit est riche en fibres, en vitamine A et en minéraux tels que le calcium, le fer et le phosphore. De plus, le fruit soulage et soigne les troubles gastriques tels que la diarrhée et la dysenterie. En pharmacopée traditionnelle, les feuilles du cachiman en décoction sont préconisées comme vermifuge. On peut aussi les utiliser en cataplasme avec la pulpe du fruit afin de guérir les furoncles et les abcès. Quant à la racine, on peut en faire une infusion pour diminuer la fièvre et pour soulager les douleurs dentaires.
Alors, n’hésitez pas à en planter dans un coin de votre jardin !