esclavage

185 ans depuis l’abolition de l’esclavage…

Maurice fête cette année le 185e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans l’île, proclamée le 1er février 1835 par les Britanniques.

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La sculpture centrale du Monument de la Route des Esclaves, “Escape” de Jean Michel Hotentote

Comme tous les ans, le 1er février – jour férié à Maurice – de nombreuses festivités prennent place à travers l’île pour célébrer cet événement qui marqua un tournant dans l’histoire de Maurice. Bien qu’il y ait d’autres monuments pour commémorer l’esclavage, notamment le Bassin des Esclaves à Pamplemousses et le Monument des Esclaves de Pointe Canon, Mahébourg, c’est surtout au Morne, au pied du mythique Morne Brabant, montagne hautement symbolique, refuge de nombreux esclaves en fuite, que se déroulent la plupart des événements. Dépôt de gerbes, expositions, concerts, spectacles, festivités sur la plage… C’est un jour qui revêt de l’importance pour les Mauriciens et plus particulièrement pour la communauté créole, dont la plupart sont des descendants d’esclaves.

Au moment de l’abolition de l’esclavage, Maurice, qui était l’île de France à l’époque, comptait  plus de 66 000 esclaves. A cette époque, la plupart d’entre eux vivaient sur de grandes propriétés sucrières et travaillaient soit en tant que domestiques ou dans les champs de canne. L’annonce de l’abolition de l’esclavage a été accueillie avec peu d’enthousiasme par les esclaves. En effet, ils étaient obligés de continuer à travailler sans être payés pendant une période dite d’apprentissage qui dura jusqu’en 1839. Par la suite, ils eurent beaucoup de mal à s’adapter à leur nouvelle vie car rien n’avait été fait pour faciliter leur insertion. Les grands propriétaires, pour leur part, furent indemnisés pour la perte de leur population servile.

L’esclavagisme laissa alors place à l’engagisme. En effet, les propriétaires firent venir une main-d’œuvre contractuelle en provenance d’Inde, ceux qu’on appelle les travailleurs engagés. Bien qu’aboli depuis 185 années, l’esclavage reste présent dans la mémoire collective locale et a donné lieu à de nombreux ségas typiques racontant les difficultés de cette sombre période pour les esclaves.

Photo en tête d'article: Les sculptures du Monument de la Route des Esclaves au pied de la montagne du Morne

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