Quelles sont vos impressions sur le salon 2015?
D’abord c’est la première fois que nous sommes au Pavillon 1. L’année dernière nous étions au Pavillon 7. Nous sommes bien placés. Le stand Réunion est bien aéré avec une délégation de 90 personnes et ça ne désemplit pas. Nous sommes une destination unique avec à la fois la mer et la montagne avec des activités comme le canyoning, le parapente, la randonnée, le golf. Autant d’activités qui font de La Réunion une destination attractive.
En dépit de ses atouts qu’est ce qui freine le plein développement du tourisme à La Réunion?
Nous avons une histoire touristique qui est très courte. Il y a trente ans, il n’y avait pas grand-chose en termes d’offre touristique sur notre île. Cette industrie touristique s’est construite ex-nihilo et aujourd’hui nous sommes fiers de pouvoir disposer d’un réseau de professionnels de qualité. Je pense que le tourisme dans les années à venir va continuer à évoluer. Nous nous sommes fixés comme objectif la barre de 600 000 visiteurs. Nous n’avons pas pu atteindre cet objectif dans les années précédentes mais je crois qu’aujourd'hui, tous les ingrédients sont là pour y parvenir. Il ne s’agit pas seulement d’un objectif quantitatif mais aussi qualitatif. Il faut faire en sorte que les touristes qui viennent à La Réunion recommandent à leurs amis la destination.
Est-ce qu’il y a des marchés que vous ciblez en particulier?
Aujourd'hui notre principal marché est la France métropolitaine avec 77% de part de marché. Nous avons fait une diversification au niveau de l’Europe sur l’Allemagne notamment qui est notre deuxième marché,sur la Belgique,sur la Suisse. Depuis deux ans, les Sud-Africains n’ont plus besoin de visa pour venir à La Réunion et nous avons noté une croissance de ce marché. Nous sommes partis récemment en Asie, en Chine et en Inde particulièrement, avec pour résultats un accroissement très net des visiteurs chinois. Néanmoins, pour avoir plus de résultats je pense que nous devons avoir une ligne directe avec la Chine. Qu’est-ce qui bloque la création de cette ligne ? Les négociations sont en cours. Une tentative à travers Air Madagascar a échoué mais nous travaillons sur d’autres options.
Les îles Vanilles ne peuvent-elles pas aider en ce sens?
Nos amis Mauriciens nous aident déjà sur tout sur le marché chinois avec les connexions directes Plaisance-Chine. Pour l’Inde, Air Austral opère une connexion directe avec Chennai. Les touristes Indiens et Chinois peuvent venir sans visa depuis juin 2014 pour un séjour touristique de 15 jours.
Pour ces marchés émergents, n’êtes vous pas confrontés à la barrière de la langue ? Êtes vous prêts à accueillir des touristes non-francophones ?
Je pense que nous avons encore des efforts à faire. Certains établissements se sont dotés de personnel parlant le chinois. Nous-mêmes à l’IRT avons une collaboratrice qui parle le mandarin.
Comment voyez-vous la coopération avec les îles Vanille?
Les îles Vanille se mettent en place petit à petit avec des actions communes. Nous avons signé lors du Salon un accord avec Costa pour augmenter la fréquence des croisières dans l’océan Indien. Il y a un travail qui est fait sur la labellisation dans la zone océan Indien pour qu’il y ait les mêmes critères pour évaluer un établissement hôtelier dans toutes les îles. Il y a d’autres projets qui sont en ligne et notamment la mise en place de produits communs, des combinés qui seront vendus dans les réseaux traditionnels. Il y a une volonté commune et partagée des dirigeants des îles pour mettre en route une coopération en ce qu’il s’agit du tourisme.