« La vie est un marathon ». Cela pourrait être la devise de Lindley Thomen, le nouveau Resort Manager du Four Seasons Resorts Mauritius at Anahita. Sportif et marathonien, il a tracé sa carrière comme une longue course. À 50 ans, il avoue qu’il a atteint son objectif et que maintenant tout ce que lui réserve l’avenir, c’est du bonus. Comme si, la victoire acquise, le bonheur viendrait dans le meilleur temps réalisé. Pour autant, Lindley Thomen reste très humble, voire effacé, dans son succès.
L’humilité de Lindley vient sans doute du fait qu’il a fait pratiquement tous les métiers de l’hôtellerie et d’avoir commencé au bas de l’échelle. Après le collège, il choisit de faire carrière dans l’hôtellerie car il sent que c’est un secteur où il pourra exprimer sa créativité, le respect et l’élégance. Il va débuter au Merville comme barman. « Très vite le besoin de travailler, devient une envie puis une passion », explique-t-il. Il s’engage à fond et devient meilleur barman de Maurice mais ne s’arrête pas en si bon chemin.
Lindley veut se démarquer des autres. Il bouquine, fait tous les métiers de l’hôtellerie, puis se dirige vers la restauration. Après une formation à l’École Hôtelière de l’île Maurice, il va se perfectionner en France à l’académie de Créteil grâce au groupe Constance qu’il a rejoint entre-temps. Il sera par la suite promu directeur de la restauration du Prince Maurice. Puis, il bougera vers un autre hôtel de luxe, The Oberoi, avant de venir au Heritage Resorts à l’ouverture du Awali en 2004. Il y fera une brillante carrière devenant General Manager de cet hôtel du groupe VLH avant de cumuler ce poste également pour l’autre entité du groupe, Le Telfair.
Un autre défi l’attend ensuite : le lancement d’un projet pour le groupe Attitude, le Ravenala. « C’était un concept nouveau et j’ai pris un grand plaisir à le faire ». Après deux ans, c’est avec la satisfaction d’une mission accomplie qu’il se joint au groupe Four Seasons pour donner une autre dimension à sa carrière. « J’ai fait mon parcours professionnel majoritairement dans l’hôtellerie de luxe. C’est une chance formidable de faire la dernière partie de cette carrière avec un grand groupe international de renom. »
Après deux mois, il assure qu’il s’est déjà imprégné de la culture du groupe. « Au four Seasons, on parle de produit, de profitabilité et de personnes. Mais ce sont les personnes (employés et clients) qui sont prioritaires. Si vous voulez avoir un client heureux, faites de votre employé une personne heureuse », explique Lindley.
« La chose qui m’anime aujourd’hui, c’est de toujours regarder dans le rétroviseur pour ne pas oublier d’où nous sommes sortis et ce qu’on peut apporter aux jeunes aujourd’hui. Il faut « lead by exemple ». Ma réussite c’est le développement de mon staff. Le bonheur est de voir se développer les autres. Quand je recrute, je recrute aussi une famille qui dépend de cette personne », assure Lindley qui ajoute qu’il faut construire de ses erreurs et ne pas se vanter de son succès.
« Ma plus grande satisfaction est de voir un client partir avec une petite larme aux yeux, avec quelques mots disant qu’il va revenir alors qu’il y a tellement de possibilités d’aller ailleurs. Cela est dû à la qualité des Mauriciens. On n’est pas les seuls dans le monde à avoir cette qualité d’accueil, et peut-être pas les premiers, mais nous sommes parmi les meilleurs ».
Lindley a bien compris que sa réussite dépend aussi de son équipe. Une leçon qui lui vient de la pratique sportive qu’il continue aujourd’hui encore, autant que faire se peut. « J’apprécie le sens physique dans le sport mais c’est l’esprit d’équipe qui m’attire le plus, de faire face à de nouveaux défis en équipe et de motiver les uns et les autres pour en tirer le meilleur de nous-mêmes. »
Son succès, il le doit aussi à sa famille et à son épouse Christiane qui l’a accompagné toujours alors qu’il est « très difficile d’accompagner un hôtelier ». Avec leur fille Delphine, qui est déjà entrée dans le monde du travail, Lindley est aujourd’hui comblé et s’attelle à rendre à la vie ce qu’elle lui a donné.
« Je veux acquérir le statut d’un mentor. Il y a eu beaucoup de gens qui m’ont guidé et ont façonné ma carrière. Donc, c’est à mon tour d’endosser le rôle d’un mentor et d’offrir mon soutien et mes conseils à notre personnel de même que nos clients. » Bonne continuation Lindley.