Attendu avec impatience, le Preskil Island Resort est désormais ouvert. L’attente en valait la peine car, au-delà de la rénovation nécessaire, c’est un produit inspiré, spécifique au lieu et fidèle à l’hospitalité mauricienne qui ouvre ses portes à ceux qui recherchent des émotions propres à une expérience insulaire. Et surtout, le Preskil Island Resort rend hommage au site. Une île avec tout autour un lagon mythique, une plage magique, une montagne majestueuse et des îles où résonnent encore les canons de l’histoire.
On serait tenté de dire que le Preskil Island Resort a enfin trouvé l’aménagement qui sied à sa vocation. « C’est le résultat de la synergie qui s’est créée entre l’architecte, l’architecte d’intérieur et l’architecte paysagiste », explique Fabio Meo, Chief Operating Officer de Southern Cross Hotels. « Je souhaite introduire Pierre-Yves Serret d’Architects’ Studio, Paule de Romeuf, des Ateliers Paule de Romeuf, associée à Amélie Montocchio pour le concept et les plans détaillés, et Ashvin Mooneeram de Mooneeram Landscape Architects, ces trois personnes passionnées et passionnantes qui ont été présentes dès la genèse du projet. Nous avons souhaité accorder la même importance à ces trois axes : l’architecture, l’architecture intérieure et l’aménagement paysager. Cette osmose est, selon moi, la clé de la réussite de cette rénovation. Sans compter qu’ils ont été très réceptifs aux exigences liées aux opérations. A cela viennent se greffer des concepts novateurs… Un carré magique ».
Quand on quitte la route côtière pour s’engager sur le pont, on aperçoit désormais l’eau claire s’écoulant en dessous et la vie marine qui a repris ses droits. La mangrove, dont une partie a été plantée par les employés de l’hôtel, rappelle l’engagement du groupe pour un développement durable et préfigure un espace idéal pour la prolifération de la faune mais également un rempart pour protéger ce cocon.
Car, venir au Preskil Island Resort, c’est comme faire une robinsonnade. « Proposer le Preskil comme une destination insulaire, de la dépose au départ, du premier au dernier jour. Le séjour au Preskil sera vécu tel un Robinson sur son île. L’arrivée au pont, la dépose, les jardins évocateurs de forêts sèches et côtières et la plage, infiniment longue et déserte - tous tiendront le même discours, celui d’une île perdue et retrouvée », nous explique Pierre-Yves Serret de Architects Studio qui a pensé la rénovation. Du reste, la rénovation du Preskil ne s’intègre pas dans une logique de résidences mauriciennes de bord de mer et de l’esthétique qui lui est propre, mais plutôt dans une stratégie de développement et d’aménagement qui sied aux ambitions de l’établissement hôtelier et de l’opérateur, ajoutet-il. Quand on descend de voiture à l’arrivée, on est tout de suite happé par le banian majestueux, rassuré par la chaleur de l’accueil mais aussi de la pierre basaltique et du chaume qui recouvre les toits rappelant l’architecture et l’histoire de Maurice.
Lieu chargé d’histoire
Les premiers pas à l’intérieur nous conduisent irrésistiblement vers la piscine et là, tout de suite le regard plonge dans la baie vers la montagne du Lion, témoin des premiers pas de l’homme sur l’île. À droite, à quelques encablures, l’île aux Aigrettes, espace protégé qui recèle des espèces endémiques et, plus au fond, les îles de La Passe et du Fouquet (Phare), qui garde encore les vestiges de la fameuse bataille de Grand-Port.
Tout cela a inspiré Pierre Yves Serret et son équipe. « L’évidence saute aux yeux : un lieu chargé d’histoire, une région du sud au patrimoine riche et particulier, une architecture côtière reconnaissable entre toutes, faite de petites fortifications impériales, défensives et militaires, mais aussi de structures et de pavillons à l’architecture simple et rustique. Ce patrimoine, legs des temps coloniaux et des explorations lointaines ont été notre source d’inspiration ». L’inspiration trouvée, il a fallu exacerber son caractère insulaire. « L’île, cette île lointaine, celle qui occupe une place si particulière dans l’imaginaire de ceux qui aspirent au voyage » est l’offre unique et particulière du nouvel établissement hôtelier, faisant de celui-ci un produit hors catégories, hors classifications. Le nouveau Preskil est une proposition unique d’une expérience insulaire telle que nous ne l’avons plus vécue depuis des décennies. Au cœur de ce voyage dans le temps, sur cette île retrouvée, une offre hospitalière évocatrice d’un voyage lointain, à l’architecture qui se veut en deuxième plan, discrète, lovée dans son écrin d’émeraude. Des parties publiques aux références résolument historiques, tant par sa manufacture, son expression et par son échelle.
Les petits pavillons, réminiscence de cette architecture côtière du sud, rustique et simple, habillés de petits chapeaux de paille, comme cela a dû l’être autrefois, se cachent au milieu d’une végétation choisie de 29 000 plantes dont certaines parfois présentes depuis des décennies comme ces banians imposants à l’ombre protectrice, et d’autres endémiques comme le benjoin, le bois bœuf, trois variétés de Psiadia (baume de l’île Plate), un vétiver rougeâtre (Vetiver iaarguta), des palmiers dont le latanier bleu, le palmiste blanc qui est utilisé en cuisine, les veloutiers gris et vert, les hypogènes, le bois puant et le bois fangame. Ces plantes endémiques composent 75 % de la végétation et ont été installées afin de recréer ce qu’il y avait sur les zones côtières de Maurice et particulièrement dans la région du sud-est, selon le consultant Ashvin Mooneeram de Moneeram Landscape Architects.
Raffiné mais sans sophistication
Le schéma paysager n’est pas anodin car il permet la découverte et les surprises en créant différents espaces de caractères et d’usages différents. Ainsi, il rapproche la sensation et l’expérience de la plage des chambres. Les plantes protègent le sable de la plage contre le lavage ou l’action du vent par une stratégie de plantation appropriée.
Ce tableau idyllique ne saurait être complet sans la touche donnée par l’agence d’architecture intérieure. « Ce Sud-est authentique, l’île dans l’île, son lagon aux couleurs fascinantes… Cet environnement si particulier nous a immédiatement inspiré des lignes simples, des matériaux bruts et naturels, un environnement raffiné mais sans sophistication, dans lequel on est simplement bien, tout en se sentant définitivement privilégié ! » commente Paule de Romeuf, ravie par la magie des lieux.
Ainsi à travers le resort on trouve les matières de Maurice, le ravenala, le bois de goyavier, le rotin, le châlit, la pierre de ces bâtiments qui écrivent l’histoire de l’île. L’éclairage des parties communes est traité essentiellement à l’aide d’éclairage architectural, jouant principalement sur les jeux d’ombres projetées sur les murs, donnant une seconde vision du végétal. L’effet recherché est là : une immersion et un dépaysement total dans ce bout du monde mauricien, « cette région chargée d’histoire, cette nature inoubliable, aux montagnes magnifiques plongeant dans un lagon dont les couleurs n’ont pas d’égal à Maurice. Notre architecture intérieure se devait d’être l’accompagnement idéal d’une telle nature et de procurer au client une sensation de bien-être immédiat et d’immersion totale dans ce lieu d’exception. »
Le Preskil Island Resort aspire à offrir aux voyageurs du lointain, un moment de magie mauricienne, l’hospitalité d’un peuple qui, en offrant un bout de son île, permet à ceux-là même de vivre le rêve ultime de tout voyageur, du plus petit au plus âgé : faire sienne, le temps d’un séjour, l’authentique île lointaine et oubliée, sa plage déserte de sable blanc et son lagon azuréen. Le pari est gagné !