[Extrait de l'Edition Spéciale 2019]
Se réunir autour d’un feu de camp pour raconter ses joies et ses peines est une tradition bien ancrée dans les îles. La musique et la danse y ont une place prépondérante comme le Moutya aux Seychelles. Cette tradition qui remonte au temps de l’esclavage pourrait désormais figurer au patrimoine culturel de l’Unesco.
En 2018, le ministère de la Culture des Seychelles a soumis des documents à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) afin que la danse de Moutya soit considérée comme un patrimoine culturel. C’est la troisième fois que les Seychelles tentent de faire reconnaître cette danse traditionnelle. « Nous avons soumis notre candidature à l’UNESCO et celle-ci a été acceptée. Cette année, nous passerons au niveau des comités où notre demande sera analysée et évaluée de manière approfondie afin de déterminer si le Moutya peut être considéré comme un patrimoine national », a déclaré Cécile Kalebi, secrétaire principale à la culture. Le Moutya est une danse traditionnelle semblable au
sega. Le rythme de cette danse provient d’un tambour fait de peau de chèvre séchée, qui doit être chauffé avant le début des percussions. Les chansons qui accompagnent la danse racontent les difficultés de la vie quotidienne. On estime que ce sont les esclaves africains qui ont commencé le Moutya. Cécile Kalebi a expliqué qu’il était important pour les Seychelles de posséder un patrimoine culturel car il existe actuellement deux sites du patrimoine mondial de l’environnement. Ce sont la Vallée de Mai, une réserve naturelle sur Praslin, la deuxième île la plus peuplée, où le coco de mer endémique pousse à l’état naturel. Le deuxième site est l’atoll d’Aldabra.
Bonne réputation
« Les héritages culturels nous lient à notre histoire et placent notre pays sur la carte du monde. Déjà, nos deux sites du patrimoine national donnent aux Seychelles une bonne réputation. Beaucoup de personnes qui suivent ces applications veulent que cela se produise dans le pays d’origine. Notre objectif est également de garder ces choses en vie afin d’attirer les touristes mais aussi de nous rendre fiers en tant que nation. » [...]