[Extrait de l'Edition Spéciale 2019]
Mayotte dispose d’une faune très riche, dont certaines espèces sont endémiques à l’île. Leur fragile subsistance dans un environnement de plus en plus urbanisé a conduit à protéger ces espèces uniques que l’on ne trouve que sur ces 375 km2 de terre dans l’océan.
Le lémurien (Lemur fulvus mayottensis), espèce endémique de Mayotte est un animal protégé par la convention de Washington. Espiègle et malicieux, le maki, bien que sauvage, peut se révéler sociable lorsque vous avez des bananes à lui proposer. Leur nourriture se compose de fruits, de baies, de noix, de feuilles et parfois d’insectes et d’œufs. Actifs de jour comme de nuit, les makis privilégient un long repos vers midi. Lors de vos balades en forêt, ouvrez bien l’œil car il n’est pas rare de les observer en pleine nature. On estime qu’il y a actuellement 2 000 makis à Mayotte.
Le Drongo de Mayotte est un oiseau endémique dont l’espèce est caractéristique des forêts mahoraises. Considéré comme très rare et menacé par la déforestation sévissant à Mayotte au cours des dernières décennies, cet oiseau mal connu a alors été classé « en danger critique d’extinction ». Les Drongos vivent en couple, le mâle et la femelle sont identiques et produisent des sons puissants et rythmés. Vous pourrez les observer dans tous les massifs forestiers de l’île, à l’exception des forêts sèches de Saziley et le massif de Choungui.
Le Souïmanga de Mayotte vit en couple et élit souvent domicile dans des massifs d’arbustes que l’on retrouve souvent dans les jardins comme les bougainvilliers, hibiscus ou encore palmiers multipliants. Il est donc possible de les observer un peu partout à travers l’île car le Souïmanga s’est bien adapté au contact des humains et il n’hésite pas à nicher en ville. Le nid en forme de boule ovale est construit avec des herbes sèches entrelacées et des fils de toile d’araignée. Ces oiseaux qui vivent en couple toute l’année ont une stratégie de reproduction très élaborée qui permet une survie de l’espèce.
Source : Mayotte Tourisme/ image d'en-tête: Nadine Doerle