[Extrait de l'Edition 144]
Le réveillon du Nouvel An est toujours un moment important dans l’année pour le milieu hôtelier. Mais il arrive que le temps vienne jouer les trouble-fêtes comme nous l’explique Jason Millar, chef exécutif au LUX* Belle Mare.
«La fête devait être grandiose, fastueuse, gourmande… On avait prévu une grande marquise pouvant accueillir plus de 500 personnes sur la plage, un feu d’artifice somptueux. On aurait dansé sur la plage jusqu’aux petites heures du matin », confie Ramesh Dussoye. Mais c’était sans compter sur la tempête Calvinia, annoncée juste pour le Nouvel An. Il a alors fallu trouver d’urgence autre chose tout en ne sacrifiant pas le côté festif de ce moment unique et tant attendu. Pour Ramesh qui compte plus de 37 ans de carrière, tant au niveau local qu’international, le défi était nouveau pour un réveillon. « Le plus dur a été de gérer le personnel une fois l’alerte III enlevée seulement en début d’après-midi le 31. Une partie du personnel devait rentrer à la maison et l’autre partie reprendre le travail. »
Heureusement, je suis entouré de team members passionnés, avec une capacité d’adaptation aux changements et d’innovation. Ils ont tous joué le jeu et même les membres de l’administration qui devaient normalement terminer plus tôt, sont restés pour aider leurs camarades de la restauration à la mise en place des chaises et des tables notamment. »
« Heureusement, la brigade est très forte, sans doute la meilleure que j’aie jamais eue. »
Si parmi les employés, il y a beaucoup d’anciens rodés, comme Ramesh, aux situations d’urgence, il y a aussi des nouveaux comme Jason Millar, le chef exécutif qui a rejoint l’hôtel début novembre. Certes, il débarque avec une grande expérience glanée auprès de grands noms comme Gordon Ramsay, Jason Etherton et de grandes marques comme le One&Only, Sun International et Marriott, mais il faisait là son baptême de cyclone.
« C’est mon tout premier cyclone et c’est une expérience marquante. Heureusement, la brigade est très forte, sans doute la meilleure que j’aie jamais eue. Il a fallu faire des changements tout en s’assurant de ne pas tomber dans la médiocrité. J’étais un peu nerveux mais le reste du staff était plutôt excité », avoue-t-il.
Finalement le programme initial a été maintenu : un grand buffet, avec DJ et feux d’artifice. Seul le lieu a changé, la plage cédant la place au restaurant principal. La soirée s’est finalement déroulée à la perfection avec une piste de danse installée sous une marquise devant le Mari Kontan et les feux d’artifice ont pu avoir lieu sur la plage avec une accalmie des éléments.