Cadre campagnard, vue pittoresque sur la capitale… Il est parfois difficile de croire qu’on est à Port-Louis lorsqu’on arrive à Vallée des Prêtres. Et pourtant….
Situé à une dizaine de minutes du centre-ville, Vallée des Prêtres abrite de nombreux animaux tels que le lézard vert, la chauve-souris géante, le paille-en-queue et des singes. On y trouve également le Pandanus Weihei, la plante dont se nourrissait autrefois le Dodo.
Au fur et à mesure qu’on s’éloigne du centre-ville pour gagner Vallée des Prêtres, les hauteurs de la vallée (soit à 700 mètres du niveau de la mer) nous font découvrir l’immensité de la flore ainsi que la vue sur les montagnes et la mer. Loin de la cohue de Port-Louis, cet endroit, ceinturé par une chaîne de montagnes, a été cité par des poètes, philosophes et écrivains dans leurs écrits. Parmi, on compte Bernardin de Saint-Pierre qui, dans son roman Paul et Virginie, raconte que les deux tourtereaux sont tombés amoureux sur la berge de la rivière Latanier, d’où la chanson fétiche d’antan « Mo passé La rivière Tanier ». L’écrivain Marcel Cabon qui habitait à cet endroit, a écrit le livre Namasté alors que le poète et peintre Malcolm de Chazal y a passé beaucoup de temps pour méditer et écrire le livre Petrusmok ou la révélation des montagnes.
Aujourd’hui, ce village est un havre de paix où vit une population multiculturelle. Mon Choix-La Maison de Vallée Prêtres, est la seule résidence touristique de l’endroit. Elle offre une vue imprenable sur les montagnes, Pieter Both, Le Pouce ou encore Montagne Longue. C’est l’endroit rêvé pour faire une balade et respirer de l’air frais.
Les principales activités économiques demeurent toujours l’agriculture, la canne à sucre et la plantation des légumes. Cependant, d’autres commerces se sont installés au fil des années dont des ateliers mécaniques, magasins alimentaires, tailleurs, coiffeurs, boulangerie, pharmacie, salon de massage et quincaillerie.
Mais d’où vient ce nom, Vallée des Prêtres ?
Selon des historiens, cet endroit fut baptisé en 1789, au début de la révolution française. Le gouvernement français qui possédait à l’époque l’île de France (devenue depuis l’île Maurice), avait décidé de cesser leur contribution financière au clergé catholique de l’endroit. Les hommes religieux avaient été encouragés à planter des légumes et à se lancer dans l’élevage des animaux pour qu’ils puissent ensuite vendre leurs productions aux bateaux qui mouillaient à Port-Louis. Les recettes de leurs ventes ont ainsi été utilisées pour développer cet endroit qui, depuis, est nommé Vallée des Prêtres.