50 chefs fêtent les 50 ans de Maurice, c’est l’ouvrage qu’a réalisé Alan Payen, en hommage à la cuisine mauricienne à l’occasion des 50 ans de l’indépendance de l’île. Ce livre est la consécration de la carrière de ce chef qui est un vrai ambassadeur du pays auprès de la World Association Chefs Societies.
Le livre est disponible auprès de l’auteur (T : 5728 6670).
Cet hommage était nécessaire, explique Alan Payen qui a fait de la promotion et de la valorisation de la cuisine mauricienne son cheval de bataille. « Les touristes ne viennent plus seulement pour la plage et le soleil mais aussi pour la cuisine. Il faut saluer les chefs qui ont imposé ce concept dans les hôtels. Mon seul regret : celui de ne pas avoir un plat national. Il faut mettre de côté notre ego et arriver à un consensus là-dessus », souhaite-t-il.
La passion pour la cuisine, Alan la tient de son père qui était aux fourneaux à la maison. Il est le seul de sa fratrie à avoir marché dans les pas du paternel. Même si après le collège, il suit des cours à l’École hôtelière, il commencera néanmoins sa carrière dans le secteur bancaire tout en donnant parallèlement des cours de cuisine. Parmi ses élèves on retrouve Nizam Peeroo, aujourd’hui chef exécutif du groupe Indigo. Il sera aussi traiteur avant d’ouvrir son restaurant Le Bon Choix à Quatre Bornes en 1992. Une belle aventure, souvent ponctuée de rencontres et d’amitiés, et qui durera 25 ans. Le restaurant se spécialisera ensuite dans les grillades, ouvrant la voie à d’autres établissements dont beaucoup de cuisiniers furent formés par Alan.
Alan Payen est aussi très engagé dans le mouvement associatif. En 1998, il se joint à la Mauritan Chefs Association dont il sera le deuxième président de 2010 à 2012. Auparavant en 2005, il devient disciple d’Escoffier, président de la commission restaurant de l’Ahrim et fonde l’association Cuisine et Vins. En 2008, il est fait Toque Blanche à Cannes et devient juge pour la World Association Chefs Societies (WACS). Il se fera introniser Commandeur de la Commanderie de France en 2011 mais c’est au sein de la WACS qu’il va être le plus engagé assurant une soixantaine de compétitions à ce jour, alors qu’il prévoit de participer à une vingtaine cette année.
« C’est une activité que j’aime bien, mais j’anime aussi durant ces concours, des master class de cuisine mauricienne. Je le fais avec bonheur et je partage le patrimoine culinaire de notre pays », explique Alan qui est aussi impliqué socialement à Maurice, mais également avec le World Chefs Without Borders le menant ainsi au Népal, en Inde, à Madagascar et Afrique du Sud, pour des levées de fonds.
