Mauritius Chefs Association

Mauritius Chefs Association - Vingt ans au service de la cuisine mauricienne

La Mauritius Chefs Association a soufflé ses vingt bougies le 18 août dernier à l’hôtel Ambre. L’événement était de taille et a permis de réunir l’actuel ministre du Tourisme, Anil Gayan, et son prédécesseur, Xavier-Luc Duval, désormais leader de l’Opposition. Ce qui a réjoui les chefs présents, ravis de voir que leur profession a gagné ses lettres de noblesse comme l’a souligné le ministre Gayan qui a qualifié le métier de chef comme « celui d’un artiste ». Pour sa part, le président de l’association, Mooroogun Coopen, n’a pas manqué de souligner que « la cuisine est un choix déterminant dans la décision du tourisme ».

« Notre mission, c’est de promouvoir notre cuisine à travers le monde », a insisté Moroogun Coopen qui a rappelé les efforts entrepris par l’association pour parfaire la formation des jeunes chefs avec la collaboration des différentes institutions hôtelières publiques et privées. Il a aussi fait état du rayonnement de la cuisine mauricienne dans différents pays grâce aux chefs qui y travaillent ou qui prennent part à des salons et des concours, avant d’ajouter que l’association a désormais une antenne à Rodrigues.

Gopalsamy Murday, premier président de la Mauritius Chefs Association, s’est confié à Côte Nord, ému, au sujet du chemin parcouru par la MCA. « Auparavant, il y avait une association créée par Barry Andrews, alors chef exécutif du Saint Géran, qui s’appelait Les Cuisiniers mauriciens et qui rassemblait à la fois les chefs mauriciens et les expatriés. L’association était très active et a organisé des salons et des expos culinaires. Toutefois, les expatriés qui étaient les plus nombreux ne restaient pas longtemps et partaient à la fin de leur contrat. Ainsi l’association ne fit pas long feu. C’est alors qu’un chef nous vint du Sri Lanka, Neil Gown, qui s’étonnait de ne pas voir d’association mauricienne de chefs. Il me poussa alors à lancer une autre association qui serait dirigée par des Mauriciens. On était en 1998 et le lancement fut un gros succès avec la présence de 52 hôtels. J’ai été président pendant douze ans mais c’était dur avec la gestion de La Pirogue et de Sugar Beach. J’ai alors cédé la place à Alan Payen »

Mauritius Chefs Association

Ce dernier qui est aujourd’hui juge culinaire international insiste que, même si l’association a connu des moments difficiles, les membres ont poussé pour faire avancer la cause de la cuisine. « Aujourd’hui, le touriste ne vient pas à l’île Maurice seulement pour le soleil, la plage ou l’accueil, mais aussi pour notre gastronomie qui s’exporte bien. Nos chefs travaillent à l’étranger et font aussi partie des jurys de concours culinaires internationaux. C’est dire que nos talents sont arrivés à un niveau d’excellence. C’est grâce au travail des chefs mauriciens mais également à celui des expatriés qui sont venus partager leurs connaissances et leurs expériences. Il ne faut pas oublier ceux qui ont jeté les bases dans le passé même s'ils n'avaient pas les techniques qu’ont nos jeunes aujourd’hui ».

Alan Payen se sent aujourd’hui très concerné par le symbole de la cuisine mauricienne. « Il est temps qu’on désigne un plat typiquement mauricien. Aujourd’hui, certains diront que c’est un rougaille de poisson salé, un autre un mine frit et un autre, le dal puri ou encore le briani. Il faut qu’on en discute et qu’on arrive à un consensus pour désigner un plat qui puisse représenter notre pays ».

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