Vous avez peut-être croisé sur nos routes des autobus de Rose-Hill Transport avec de belles affiches portant l’inscription Moi mo Bis Top. Une sorte de mise en abyme qui n’est toutefois pas une campagne de pub pour la compagnie rosehillienne. Il s’agit en fait d’images extraites du livre du photographe brésilien Pedro Cunha, Moris dans Bis. Un savoureux recueil des instants qu'il a capturés au cours de son séjour à Maurice.
Pedro Cunha est venu à Maurice grâce à sa femme, ingénieur informatique, qui y avait obtenu un poste. Il est resté un an et demi et en a profité pour faire le tour de l’île en autobus pour en ramener des souvenirs et des images magnifiques. À Maurice fin janvier pour le lancement de son livre Moris dans bis, édité aux éditions Vizavi, il nous a raconté sa découverte de l’île.
Photographe d’événements au Brésil et assistant d’un photographe pour un livre sur les détails du quotidien, il est poursuivi par cette idée à Maurice. La première chose qui l’a frappé en débarquant dans l’île, c’est une image différente de celle véhiculée par l’internet : plages, mer turquoise, etc.
Pedro Cunha s’est intéressé à la vie mauricienne dans les autobus ; de Quatre Bornes à Baie du Cap, de Mahébourg à Flacq, de PortLouis à Goodlands, il sillonnera toute l’île avec sa caméra. Finalement, ce travail aura occupé tout son séjour jusqu’à son départ.
«Le paysage a beaucoup de similarités avec celui du Brésil. Il est aussi très différent à travers l’île. Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est la relation des gens avec la nature, la pêche et l’agriculture». Il a essayé autant que possible de prendre les gens dans leur quotidien tout en demandant la permission quand il le fallait. «Les gens ont toujours souri quand ils ont vu la caméra. Les Mauriciens ont eu une gentillesse et ils m’ont toujours bien reçu. Certains m’ont encouragé en apprenant mon projet.»
Pedro Cunha pense que l’atmosphère dans les bus est le reflet de l’authenticité mauricienne. « Ceux qui prennent le bus sont obligés de le faire et ils s’y adaptent».
Le photographe est reparti vers la Finlande pour d’autres découvertes. En attendant son retour, il souhaite que le public mauricien puisse s’identifier à travers son travail.