Ancien ministre du Tourisme des Seychelles et candidat au poste de SG de l’OMT
Votre démission a surpris plus d’un au moment même où votre portefeuille a été élargi. Pourquoi cette décision maintenant ?
Mon nom avait été mentionné il y a déjà plus d’un an et demi pour le poste de Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Le remaniement ministériel qui a eu lieu est venu juste au moment où je devais soumettre mes documents de candidature. Ma candidature a été présentée, en janvier, à Madrid au Salon du tourisme. Je commence maintenant le travail de rencontre des pays membres de la communauté des nations pour m’assurer de leur soutien. Je ne serai pas aux Seychelles et alors impossible de diriger mon bateau comme je l’avais fait pendant les dernières années. Ma démission n’a pas vraiment surpris car tout le monde ici s’y attendait afin que je puisse aller de l’avant pour essayer de remporter ces élections du mois de mai prochain.
En quoi votre candidature, et éventuelle nomination au poste de secrétaire général de l’OMT, pourra-t-elle être bénéfique aux Seychelles et à la région océan Indien ?
Le poste de Secrétaire général de l’OMT est le sommet de l’industrie du tourisme mondial. Si c’est un Seychellois qui l’occupe, il donne de la crédibilité au pays. Mais la région est aussi mise en valeur, les îles Vanille vont aussi en bénéficier. Notre continent sera également mis à l’avant-plan.
Vous avez été un défenseur ardent d’une collaboration entre les îles du sud-ouest de l’océan Indien, notamment à travers l’association Îles Vanille. Quel avenir pour l’Association après votre départ et aussi celle du ministre du Tourisme mauricien ?
Le partenariat qui existe entre nos îles est maintenant bien fondé avec le modus operandi clair entre nos îles et pour nos îles. L’Île Maurice avait la tutelle l’année dernière et maintenant ce sont les Comores qui sont à la présidence. Nous avons un secrétariat efficace et capable, avec un chef exécutif qui gère le bureau.
Si je remporte ses élections, les îles Vanilles auront un collaborateur à la tête de l’OMT qui comprend la région, ses défis et les besoins de nos peuples. Les ministres de notre région, inclus celui de Maurice, auront un ami à l’OMT et le bénéfice d’avoir un ami a la tête du tourisme mondial.
Quel bilan faites-vous de votre long passage au ministère du Tourisme des Seychelles ?
Le bilan pour le tourisme Seychellois est un succès total. Je laisse le poste avec le cœur clair. J’ai beaucoup fait et toujours avec passion et sincérité. Les Seychelles ont connu une augmentation remarquable dans les chiffres d’arrivées mois après mois et année après année depuis que j’ai pris le poste de ministre du Tourisme. Aujourd’hui, les Seychellois sont impliqués dans le tourisme pas juste comme employés, mais aussi comme investisseurs petits ou grands. Ils ont cru en moi et ont travaillé avec moi pour "claim back" leur tourisme aux Seychelles. Le tourisme marche, l’économie du pays se porte bien car le tourisme reste le pilier de l’économie.
Comment voyez-vous le développement futur du tourisme dans l’archipel et dans la région ?
La région et l’archipel des Seychelles doivent suivre la route déjà bien tracée ; travailler en coopération et faire grossir le gâteau du tourisme de l’océan Indien. Seule, une île reste qu’une île, mais une région a du poids et devient une nouvelle destination.