Plante caractéristique des bords de mer, le veloutier est incontournable à Maurice. Tout comme le filao, il apporte une ombre bienfaisante sur les plages, tandis que ses feuilles argentées et douces comme du velours embellissent le paysage.
Personne ne sait exactement d'où vient le veloutier. Cet arbuste côtier, qui pousse sur les plages sablonneuses, est commun dans une large zone comprenant les Mascareignes, l’Australie, le sud de l’Asie, la Micronésie et la Polynésie, régions où il est considéré comme une plante indigène.
A Maurice, on le trouve principalement à l'état sauvage sur les côtes nord, est et sud. Il orne également les jardins de nombreuses maisons au bord de la mer. Nous distinguons deux types de veloutiers dans l'île: le veloutier blanc aux feuilles duveteuses et argentées, et le veloutier vert dont les feuilles sont lisses et vertes.
Battus par les vents marins, les veloutiers blancs présentent souvent des troncs tortueux. Cela donne à certains plants un aspect extraordinaire; on a parfois l’impression qu’ils “dansent”. La forme de l’arbre, en ombrelle, offre un abri salutaire contre la morsure de l’astre solaire pour les hommes mais aussi pour les animaux. Les veloutiers verts restent plus proches du sol et se développent parfois en de larges massifs buissonneux.
Le veloutier blanc, qui peut atteindre une hauteur de cinq mètres, est souvent pris d’assaut par de petites chenilles que les enfants s’amusent à attraper. Il s’agit des larves de l'espèce Utetheisa elata elata, un papillon de nuit qui porte sur les ailes de superbes motifs cubiques rouges, noirs et blancs. Les feuilles sont extrêmement parfumées, avec des notes citronnées et persillées. Autrefois, certains habitants des Mascareignes les consommaient en infusion, ou les fumaient après les avoir faites sécher.
Très commun à Maurice, le veloutier argenté est toutefois en grave danger d'extinction à La Réunion, où on ne compte plus que quelques spécimens à l'état sauvage.