S’il y a bien une chose que les Mauriciens ont en commun, peu importe leur âge, leur genre, ou leur culture, c’est bien l’amour de la bonne cuisine. Même entre les repas, nous aimons toujours avoir quelque chose à nous mettre sous la dent. Tout comme l’apéro traditionnel des Français en début de soirée, c’est également dans les mœurs mauriciennes de se poser, avec un bon verre et quelque chose à grignoter. Cette tradition ne se perd pas au fil des années.

Cela peut être pour marquer un événement, tel que le début du week-end (oui, oui, toutes les excuses sont bonnes !), lorsque nous rendons visite à des amis ou de la famille, ou alors juste pour le plaisir d’un bon moment partagé. La star de notre apéro à la mauricienne, c’est bien entendu le gajack soular. Foie de bœuf sauté aux oignons et piments cari, poisson « corne » frit safrané, piment farci au poulet ou au poisson, viande frite, ourite safranée, boulettes, wantans frits, chasive, poulet croustillant, œufs de poissons frits, salade de corned beef, vindaye de poisson, entre autres…

Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. On les trouve bien entendu meilleur accompagnés d’un verre de rhum-coca ou d’une bonne bière fraiche… (Attention à l’abus d’alcool tout de même !) Que ce soit devant un match de foot, sous une varangue ou sur la plage, c’est un moment convivial prisé par tous les épicuriens mauriciens, pourvu qu’on soit en bonne compagnie.

L’endroit par excellence pour de délicieux gajaks soular est la taverne, bien évidemment, même si elle a souvent mauvaise réputation et si vous courez le risque d’être traité de soular laboutik si on vous y aperçoit… Le terme « gajack soular » vient probablement du fait, qu’à la base, il avait pour objectif principal d’absorber l’alcool ingurgité et de faire tenir debout le plus longtemps possible. De nos jours, le gajack soular est avant tout un mets délicieux qui, même sans le verre d'alcool, est savouré et apprécié par toute la famille !