Emblème tropical par excellence, l’hibiscus est une fleur transformiste capable de s’adapter à différents milieux. Cultivée par les hommes depuis des centaines d’années pour sa beauté, elle présente différentes formes et couleurs selon ses zones d’origines. L’océan Indien, avec son « foulsapatte » endémique, n’y fait pas exception.
Elle orne les chemises hawaiiennes, décore les jardins tropicaux et symbolise l’insularité depuis des dizaines d’années… Et pourtant, son succès ne s’est jamais démenti. Rarement une fleur aura en effet autant frappé l’imaginaire que l’hibiscus.
Les couleurs vives et chatoyantes de ces superbes fleurs ne sont pas étrangères à cette attractive longévité. Présentant différentes robes et couleurs, selon le milieu dans lequel la plante a évolué, l’hibiscus est un spécialiste de l’adaptation. Les milliers d’espèces existantes sont parfois très différentes les unes des autres, mais elles sont presque toujours reconnaissables de par leurs longs et majestueux pistils.
Cette grande capacité d’adaptation a donné une variation d’espèces endémiques toutes plus belles les unes que les autres. Maurice et La Réunion n’y font pas exception : les deux îles sont les hôtes de l’hibiscus « Foulsapatte » (Hibiscus Boryanus), plante endémique qui se fait malheureusement de plus en plus rare dans la nature.
Des dizaines d’espèces d’hibiscus, importées ou indigènes, sont également visibles dans les jardins et les zones boisées des Mascareignes. Parmi les plus notables, on retrouve bien sur le célèbre hibiscus Hawaiien rouge vif originaire de l’île de Maui, mais aussi d’autres spécimens très spectaculaires et plus rares, comme la « lanterne japonaise », aussi connue sous l’appellation de « fleur de corail ».
Dans certaines régions, on consomme différentes espèces d’hibiscus pour leurs vertus thérapeutiques. Le thé à base d’hibiscus est ainsi très connu pour ses propriétés diurétiques, et permet de lutter contre l’hypertension en ralentissant la pression artérielle.
Petite anecdote : la variété d’hibiscus Marshmallow, originaire d’Europe, est à l’origine de la friandise du même nom. Les racines et les fleurs de cette plante étaient en effet un mets très recherché depuis l’antiquité, en Grèce, à Rome et en Egypte. Au pays des pharaons, on en faisait une pâte sucrée dont se régalaient les nobles. Aujourd’hui, la fleur n’entre plus dans la composition de la pâte de guimauve que nous connaissons, mais le nom Marshmallow est resté.