Rendus populaires par le dessin animé « Madagascar », les lémuriens représentent la biodiversité exceptionnelle de la Grande Ile. Il existe une centaine d’espèces de ce petit animal attendrissant et curieux, mais malheureusement la plupart d’entre elles sont en voie d’extinction.
Unique en son genre, le lémurien est l’animal le plus représentatif de Madagascar. On retrouve cette sorte de petit singe endémique aux quatre coins de la Grande île, dans les parcs nationaux, les réserves naturelles ou dans son plus simple habitat, la forêt tropicale. Parmi la centaine d'espèces de lémuriens à Madagascar, certains sont bruns, d'autres ont la fourrure orange ou rouge, et d’autres sont noirs et blancs ou encore tout blancs ou complètement gris, ce qui tranche avec la couleur de leurs yeux qui peuvent être orange, dorés, verts ou noirs selon les espèces. Quant à l’espèce de lémurien la plus populaire, le maki catta, il est reconnaissable à sa queue ornée d’anneaux noirs et blancs alors que son corps est tout gris. Il tient son nom de son miaulement et son ronronnement, qui ressemblent à ceux d’un chat.
Les lémuriens, qui sont pourtant des animaux sauvages, sont joueurs, attachants et très intelligents. Pas farouches pour un sou, ils se laissent facilement approcher et certaines espèces sont très à l’aise avec l’homme. Il n’est pas rare qu’un lémurien vienne se loger sur vos épaules même en pleine forêt.
Malheureusement, ce petit animal qu’on ne retrouve à l’état sauvage qu’à Madagascar est aussi le primate le plus menacé au monde : sur huit grandes familles d’espèces de lémuriens, trois se sont déjà éteintes et 105 des 111 espèces sont menacées. Parmi les raisons principales expliquant cette disparition progressive : la déforestation intensive et croissante de la Grande Ile qui fait reculer l’habitat naturel des lémuriens. Il existe aussi un phénomène de braconnage où ces spécimens sont vendus et domestiqués, c’est d’ailleurs la raison principale de la baisse de la population du maki catta. De plus, dans certaines régions pauvres de l’île, il est commun de chasser le lémurien pour subvenir aux besoins alimentaires des populations les plus démunies.