Abritant 17 espèces uniques à Maurice, un palmier unique au monde, un étang et une rivière, le jardin botanique de Curepipe vaut le détour. Par une belle journée ensoleillée, la balade y est agréable à l’ombre des grands camphriers. S’étendant sur deux hectares, le deuxième plus grand jardin botanique de l’île est tout de même, en termes de taille, loin derrière celui de Pamplemousses qui couvre quelque 37 hectares.
Ce sont les descendants des colons français qui aménagèrent ce jardin en 1870 afin d’y faire pousser des plantes qui n’arrivaient pas à s’adapter aux températures plus élevées des autres régions de l’île. De nombreuses plantes exotiques et endémiques des Mascareignes y ont été implantées. On y retrouve notamment de superbes palmiers, de nombreux lataniers et fougères rares, d’immenses tambalacoques, des bois d’olive, d’ébène et de natte, au beau milieu d’une végétation luxuriante.
De charmants petits arbustes fleuris longent les allées du jardin. Cette fleur, qui se décline en rose, rouge, mauve et blanc, c’est l’azalée japonaise, qui est la fleur de la Ville-Lumière. Un peu plus loin, on observe un palmier unique du nom de Hyophorbe amaricaulis, dont il ne reste plus qu’un spécimen connu dans le monde et qui a donc dû être entouré d’une structure métallique afin de le protéger.
Au milieu de la pelouse, se dresse un ravissant kiosque à musique qui date de l’époque victorienne et qui a abrité de nombreux orchestres qui donnaient des concerts dans les années 60. Ce kiosque a également servi aux partis politiques qui y organisaient leurs meetings.
Même s’il n’est pas aussi fréquenté que dans le temps, le jardin est toujours vivant. Les habitants de Curepipe s’y rendent encore, que ce soit pour un pique-nique en famille, un moment en tête à tête, un match de foot ou une partie de pétanque entre amis. De plus, de nombreuses voitures passent là étant donné que le jardin sert également de raccourci avec une route qui le traverse.