Edito - Royal Palm Marakesh

Edito : De Curepipe à Marrakech, sur les traces d’un pionnier

L’industrie du tourisme est aussi celle du voyage et du rêve. A chaque édition Côte Nord vous propose des voyages somptueux dans les joyaux de notre île. Une fois n’est pas coutume, nous vous emmenons vers une nouvelle destination onirique au-delà de nos frontières, au Maroc, dans le Royal Palm de Marrakech. Ce choix n’est pas anodin. Il se veut être à la mesure de l’événement.

Depuis quelques années certains groupes hôteliers mauriciens s’implantent hors de Maurice. Sun Resorts notamment avec un établissement aux Maldives, le groupe Constance aux Maldives, à Madagascar et aux Seychelles et Beachcomber également avec le Saint Anne aux Seychelles. Mais c’est sans doute la première fois qu’un groupe sort de la zone Océan Indien. Le pionnier mauricien de l’industrie touristique marque peut-être encore une fois l’histoire de Maurice à laquelle elle a souvent été associée.

Du Park Hotel de Curepipe au Royal Palm de Marrakech, Beachcomber a grandi avec les dates marquantes de l’île Maurice. C’est ainsi qu’Amédée Maingard et Michel Pitot, les promoteurs du Park Hotel lancent ce projet en 1952, qui sera géré par Mauritius Hotels Ltd, pour répondre aux besoins d’héberger pour la nuit 125 passagers du fameux vol long-courrier reliant l’Australie à l’Afrique en passant par Coco Islands et Maurice, assuré alors par Qantas. 10 ans après, la construction du deuxième hôtel, Le Chaland, lance le début du tourisme international à Maurice avec une clientèle essen tiellement composée de membres d’équipage d’avions. Incidem ment, les chambres de l’hôtel seront construites par la firme Longtill venue bâtir des maisons après les terribles cyclones Alix et Carol.

La troisième enseigne du New Mauritius Hotels Ltd, né de la fusion de Mauritius Hotels Ltd et de Le Morne Plage Vatel, bénéficiera d’une autre circonstance historique encore plus capitale puisqu’il s’agit des célébrations de l’indépendance de Maurice en 1968. C’est ainsi que pour accommoder les délégations étrangères, le Morne Brabant voit le jour. C’est aussi un autre événement de dimension internationale, la tenue de la conférence de l’OCAMM (Organisation Commune Africaine Malgache et Mauricienne) à Maurice en 1973, qui va agrandir le projet initial du Trou aux Biches.

Cette association des grands événements avec Beachcomber va se renforcer avec l’inauguration du Royal Palm en 1985. Il reste un des établissements les plus prisés des dignitaires étrangers, français notamment, lors de leurs visites officielles ou pas. La création de ce premier palace mauricien va ajouter une autre dimension à l’offre touristique mauricienne, celle du luxe et d’un service « royal ». Le succès de cet établissement est tel qu’il est aujourd’hui une référence et une marque en elle-même.

En choisissant, d’ouvrir un autre « Royal Palm » à Marrakech, Beachcomber vient sanctionner la réussite d’un label. Mais le groupe apporte aussi une preuve supplémentaire que les compétences et le savoir-faire mauriciens s’exportent très bien. Il ouvre aussi la voie à d’autres perspectives pour une industrie toujours en quête de nouveaux challenges.. A voir le projet du groupe Lux* pour Ajman aux Emirats Unis, on peut croire, qu’une fois encore, Beachcomber tient le rôle de pionnier.

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