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Le piquant loulou se plaît particulièrement dans la région de Tamarin.

Le terrible piquant loulou

Son nom peut paraître drôle, mais il ne faut pas s’y fier. Le piquant loulou fait partie des plus dangereux hôtes de nos bois. Cette espèce envahissante, très répandue dans la région de Tamarin, a cependant plusieurs utilités.

Il ne faut pas s’y frotter. Parmi les plantes mauriciennes, le piquant loulou est l’une des plus redoutées. Ses aiguilles sont capables de transpercer les semelles de ‘savates’ et de chaussures les plus solides. Ceux qui ont eu la malchance de croiser la route de ces redoutables aiguillons, qui peuvent atteindre près de 8 centimètres de long, se souviennent d’une affreuse douleur brûlante.

Qui s’y frotte s’y pique…

Qui s’y frotte s’y pique…

Originaire d’Egypte, le Vachellia Nilotica fait partie de la famille des acacias. Cet arbre est l’une des principales espèces envahissantes de Maurice, et a causé de grands dégâts écologiques à la flore endémique. Très répandu en Afrique, dans la péninsule arabique et sur le continent indien, le piquant loulou fut très probablement apporté sur l’île par accident, sans doute en provenance d’Afrique du Sud.

On en trouve un peu partout à Maurice, mais le piquant loulou semble beaucoup se plaire dans la région de Tamarin et de Rivière-Noire, dont le climat sec est le plus proche de son Egypte natale. Il pousse particulièrement bien autour de la Tourelle de Tamarin. Les branches mortes tombées au pied des arbres forment souvent un enchevêtrement inébranlable d’épines acérées.

Malgré son apparence redoutable, le piquant loulou a longtemps été utilisé par les hommes. C’est, à l’origine, de son tronc que l’on extrayait la gomme arabique, une gomme naturelle utilisée, entre autres, comme agent émulsifiant pour les glaces, bonbons et chewing-gums. La gomme arabique sert aussi de composant dans la peinture, la glaçure de céramique, la photographie argentique et les feux d’artifices.

Les fleurs du piquant loulou forment de petits pompons jaunes.

Les fleurs du piquant loulou forment de petits pompons jaunes.

En Afrique et en Inde, on se sert parfois de brindilles de piquant loulou pour se brosser les dents. Les gousses contenant les graines de la plante sont particulièrement appréciées par les bovins, et ont longtemps servi à nourrir les troupeaux. Plus près de nous, à Rodrigues, le piquant loulou est utilisé en décoction pour combattre le diabète, rapporte la botaniste Ameenah Gurib-Fakim (l’actuelle présidente de la République). Son tronc, très résistant, sert encore de nos jours de bois d’œuvre et dans la fabrication de manches d’outils.

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