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Vente à l'encan

La folle ambiance de la vente à l’encan

Vous êtes-vous déjà rendus à la route Militaire à Port-Louis aux alentours de cinq heures du matin pour acheter vos légumes ? Si ce n’est pas le cas, on vous y invite car ce lieu est en ébullition avant même le lever du soleil.

Si le marché de légumes de Port-Louis, de Vacoas ou même de Flacq sont très connus, la vente à l’encan de légumes dans la capitale l’est moins. Contrairement à ce que l’on peut penser, elle n’attire pas que des marchands de légumes des marchés avoisinants qui font leur plein de cargaison, mais également les particuliers qui préfèrent se lever aux aurores pour faire quelques économies et avoir des légumes qui respirent la fraicheur. Nous nous y sommes rendus avec notre « tente bazar » pour acheter nos légumes de la semaine et aussi nous immerger dans cette ambiance si particulière.

Samedi 5 heures du matin. Le soleil n’a toujours pas pointé le bout de son nez mais nombreux sont les véhicules stationnés aux alentours de l’Auction Sale Site à Port-Louis. Pour ceux qui ne connaissent pas le lieu, il se trouve à mi-chemin d’ABC Motors et l’église de Saint Antoine. Impossible de le manquer. Il suffit de suivre les camions chargés de légumes, ils vous mèneront vers les premiers marchands, pour certains des petits planteurs venus vendre leurs légumes. Ces derniers ont installé thym, persil, échalote et coriandre sur du goni (Note : toile de jute) posé à même le sol. Une grosse botte de persil, de quoi se servir pendant plus de trois semaines, coûte Rs 50. Des caisses et paniers remplis de poivrons attirent notre regard. Les rouges et jaunes sont à Rs 60 la livre, et les verts à Rs 50. Les belles tomates sont à Rs 25 la livre, les aubergines à Rs 20.

Vente à l'encanVente à l'encan« Rs 10 bringelles, pran zot ti pima pou Rs 50, carotte Rs 10 la livre… » Les cris des « encanteurs » s’entremêlent avec ceux des clients. Ici, pas de prix affiché, il suffit de tendre l’oreille et se laisser guider par les prix les plus compétitifs. « 5 pommes de terre, 2 oignons et 3 l’ail pou moi… » « Ce ki pena nanier pou fer ici ale bouilli dite, lave vaiselle, netoye lakaz » (Note : Ceux qui n’ont rien à faire ici devraient aller se préparer un thé, faire la vaisselle, faire le ménage…), hurle un des « porteurs » qui pousse de nombreuses caisses de pomme de terre. Il les poussera jusqu’au camion qui se trouve à l’entrée mais certains de ces collègues iront jusqu’au marché de Port-Louis. S’il y a une chose que nous avons retenue, c’est qu’il faut toujours regarder ses pas pour ne pas se faire écraser les pieds ou être bousculé. Les allers-retours de chariots et des porteurs sont permanents.

Si certains clients achètent des légumes pour leur consommation personnelle, d’autres achètent en gros pour la revente dans les ti-bazars ou pour des restaurants. La vente à l’encan accueille de nombreux habitués. Le bon rapport qualité prix en fait son succès. Si vous souhaitez vous y rendre, on vous conseille les samedis matin aux alentours de 5h pour éviter la foule, ou les mardis et jeudis.

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